Travailler en Australie : Les Jobs les Plus Fous et Improbables Que J’ai Pu Faire
L’Australie est un pays d’opportunités, et pas seulement pour ceux qui recherchent des carrières classiques. Ce pays, connu pour ses déserts de sable rouge, ses plages paradisiaques et sa faune et sa flore unique, offre également des possibilités d’emploi hors du commun. On te laisse ta chance, peut importe ton niveau d’anglais, et peut importe tes expériences. Voici un tour d’horizon des jobs les plus insolites que j’ai eu en Australie pendant mes deux années dans ce merveilleux pays !
Mes différents jobs en Australie : entre polyvalence et adaptation
L’un des aspects les plus marquants de mon aventure a été la diversité des jobs en Australie que j’ai exercés. En effet, j’ai dû m’adapter à des environnements de travail très variés, du froid des entrepôts aux fortes chaleurs des champs, en passant par le rythme effréné des cafés et l’ambiance chic des mariages.
Le plus ennuyant : emballeuse d’avocats et de tomates
Mon premier job en Australie n’est pas du tout glamour. J’étais « packeuse » (emballeuse en français) pendant la saison des fruits et des légumes.
Ce sont des boulots qui comptent pour les 88 jours requis pour obtenir votre deuxième VISA. Il y a donc de fortes chances que vous passiez par la case emballeur ou ramasseur de fruits et de légumes si vous voulez rester 2 ans en Australie !
J’ai donc littéralement passé 4 mois et demi à mettre des avocats et des tomates dans des cartons. Pendant la haute saison, non seulement on faisait ça pendant 10 à 11 heures par jour, 6 jours sur 7, mais on restait également debout toute la journée dans un grand hangar de tôle. La tôle, c’est l’assurance d’une chaleur étouffante en été et d’un froid glacial en hiver. SUPER !
Finalement, c’est clairement du travail à la chaine pur et dur. On répète les mêmes gestes, à la même vitesse, toute la journée.
Le bruit constant et fort de la machine qui transporte les fruits et qui les amène jusqu’à nous rend un peu dingue à la longue. J’avais l’impression de devenir bête à regarder ces légumes tombés à longueur de journée devant moi.
Par ailleurs, nous avons aussi vécu en communauté, plus de 50, pendant des mois. On étaient logés dans des dortoirs de 4 personnes. Nous partagions 4 douches (douche chaude de 5 minutes par personne), 6 toilettes sèches et 2 cuisines. Certes, ce n’était pas facile tous les jours, mais ça reste une de mes plus belles aventures. J’ai rencontré des personnes extraordinaires et attachantes pendant cette expérience.
Le plus insolite : travailler dans les mines australiennes
C’est clairement l’expérience dont je me souviendrais toute ma vie. D’ailleurs j’en ferais d’ailleurs un article entièrement dédié.
Sachez déjà que travailler dans les mines, ce n’est pas comme dans Blanche Neige et les 7 nains.

Les mines sont situées dans des lieux souvent très isolés et sont presque toutes à ciel ouvert. On y accède souvent par des petits aéroports construits uniquement pour la mine.
En fin de compte, les sites miniers sont de véritables villages en plein milieu du désert australien. Il peut y avoir jusqu’à 3000 travailleurs sur place et on n y trouve tout type de métier : des ouvriers, des conducteurs d’engins, des personnes en charge du ménage, des cuisiniers, des médecins, des plombiers, des profs de sport…
D’une part, il y a le lieu de travail, la mine (de fer, d’or, de gaz…). On y trouve de nombreux espaces de travail (salle de contrôle, ingénieurs…) et des espaces communs (sanitaires, salles de pause, vestiaires, douches…). De l’autre, il y a le village, à quelques kilomètres. C’est le lieux de vie des personnes travaillant pour la mine. Sur place vous avez à peu près tout : une salle de sport, un self, un bar, une salle de jeux et des chambres pour chaque travailleur. Il y a même des endroits qui ont des piscines !
On part pour des shifts de 2 à 3 semaines et on travaille 7 jours par semaine, 12 heures par jour, sans interruption. Ensuite, on revient pour 1 ou 2 semaines de repos et c’est reparti.
J’étais « utility person » (personne d’utilité) c’est-à-dire que je pouvais faire à peu près tout pour le quotidien au village ou la vie près de la mine. Je jonglais entre aide en cuisine, nettoyage des partis communes, service au bar et femme de chambre. Car oui, ces messieurs qui travaillent à la mine ont droit à une chambre nettoyée à blanc une fois par semaine !
Celui où j’ai le plus appris : fermière
Une autre expérience vraiment dingue c’était celle de travailler dans une ferme en Australie au milieu de nulle part. Par nulle part j’entends une maison pour mon copain et moi avec la première habitation la plus proche à 8km de nous. Celle du fermier. Il fallait faire 1h de route pour trouver un supermarché.
La ferme était maintenue par un vieux couple adorable. Ils avaient besoin de 2 personnes pour chaque saison des moissons (« harvest » en anglais). Ils nous offraient le logement, une maison entière pour deux (avec les toilettes dehors), et les repas.

Nous nous occupions principalement des moutons : leur donner à manger, les changer de pré et les vacciner. On construisait aussi des clôtures et on faisait de la petite maintenance sur tout le domaine agricole.
On devait surtout être là pour conduire les énormes tracteurs et moissonner les innombrables hectares de la ferme. Mais en réalité, 2022 fut une très mauvaise année pour le grain et il n’y avait pas assez de travail pour nous.
Finalement, nous y sommes restés seulement 2 mois, mais ce fut une expérience inoubliable. Très rapidement, tout le village nous connaissait et on a vite pris le rythme de vie de fermier australien perdu au milieu du « bush ».
On avait beau être coupés du monde, il y avait pourtant toujours quelque chose à faire. On passait nos week-ends au pub du coin et aux matchs de football australien de l’équipe locale.
Le travail le plus loufoque : opératrice de point de collecte pour un gros groupe céréalier
Parmis tous les jobs que j’ai pu en avoir en Australie, le plus loufoque c’est clairement celui-là.
Je ne saurais même pas l’expliquer tant il est particulier, mais je vais quand même essayer. Pendant la saison des moissons, les fermiers remplissent de grains (blé, colza, avoine…) des milliers de remorques qui sont elles-mêmes transportés dans un point de décharge par d’immenses camions (les mêmes que celui de Fred et Jamie).
Nous, on travaillait dans un de ces points de collecte.
Autrement dit, on étaient toute la journée postés sur d’énormes turbines construites dans le sol. Les camions arrivent et se positionnent pour décharger leur contenu dans ces turbines via des grilles. Notre mission était alors de guider les camions à débarquer correctement leur contenu, de sorte à ce qu’ils n’aillent pas trop vite et qu’ils soient bien au milieu de la grille.
D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, je mets en lien la vidéo explicative du groupe pour lequel je travaillais et leur présentation du métier d’opératrice : https://youtu.be/2cOeYdJzXV4.
Le grain est ensuite stocké pendant plusieurs semaines pour être désinfecté et débarrasser de tout nuisibles (souris, serpents, microbes, virus…) grâce a de puissants pesticides. Il est finalement acheminé vers le port, par camion ou par train, pour être distribué dans le monde entier.
J’ai aussi participé au remplissage des wagons du train. Le grain est stocké dans des silos et un train long de plusieurs mètres passe plusieurs fois par jour pour être chargé et aller vers le port.
Nous travaillions là encore 6 jours par semaine, 10 a 12h par jour. Et nous avons fait ça pendant 7 semaines. Nous étions logés, mais pas nourris. Il fallait donc trouver le temps de faire son déjeuner et son diner.

Ce boulot était éreintant. Il faisait très chaud (le thermomètre est monté jusque 45 degrés pendant plusieurs jours d’affilé) et il y avait peu d’ombre dans les zones de déchargement.
Il faut aussi lutter contre les poussières très intenses et très allergisantes du grain. On devait travailler avec un masque, des gants et des lunettes pour se protéger au maximum. Bref on avait une dégaine horrible et on mourrait encore plus de chaud avec toute ces protections !
Travailler dans la restauration et l’événementiel en Australie
Après plusieurs mois de travail manuel dans des conditions parfois compliquées et souvent coupés du monde, j’ai voulu tenter une nouvelle expérience plus sociale.
Le plus cool : serveuse, hôtesse et bar tender pour les mariages
On appelle ça un « function center » en anglais. C’est un endroit que tout le monde peut louer (particulier, entreprise, école…) pour faire des séminaires, des présentations… et surtout des mariages !
L’endroit était vraiment magnifique. Il est situé le long de la Swan River, à Perth, avec des couchers de soleil à couper le souffle.
Du coup, c’est drôle d’assister à un des plus beaux jours de la vie de quelqu’un en tant que petite étrangère qui n’a jamais fait de service de sa vie, et encore moins pour des mariages.
Cela demande quand même un certain professionnalisme et certaines connaissances que je n’avais clairement pas. Mais on m’a laissé ma chance et c’était une superbe expérience !
Mes missions étaient diverses : préparer la salle de réception, assurer le service au bar et/ou en salle, aide au nettoyage et rangement après la fête.

J’ai rencontré plein de monde et l’ambiance de travail était vraiment géniale ! Les gens étaient là pour célébrer et profiter et ils nous faisaient partager leur moment. On discutait et on rigolait beaucoup avec les invités. Nous profitions tout autant des animations du mariage depuis l’arrière du bar !
Le boulot de rêve : serveuse les pieds dans l’eau

Être serveuse dans un café en Australie n’a rien d’exceptionnel. C’est un job hyper accessible et c’est parfait pour pratiquer et améliorer son anglais.
Par contre, être serveuse dans un café en Australie au bord de l’Océan Indien, ça, c’est plutôt cool !
Notre café avait un accès direct à la plage depuis sa terrasse et depuis l’intérieur on avait une vue magnifique sur la mer. C’était sublime.
Parfois on apercevait les baleines passées le long de la plage. Tout le monde se ruait dehors pour aller prendre des photos et profiter du moment.
Des jobs étonnants et inhabituels en Australie
Ces deux années de jobs en Australie m’ont permis de découvrir une grande diversité de métiers et d’enrichir mes compétences. Il existe de nombreux job insolites pour ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus.
Mes expériences sont loin d’être les plus folles et je connais beaucoup de monde qui ont eu l’opportunité de faire des jobs dingues comme guide pour des excursions en snorkeling ou serveuse sur une ile paradisiaque. Et ce, sans expérience et sans maitrise parfaite de l’anglais !
Que vous soyez à la recherche d’adrénaline, de nouvelles compétences ou simplement d’une expérience unique, ce pays offre des opportunités aussi variées que surprenantes.
Alors, prêts à relever le défi ?